mercredi 23 juillet 2008

Contrôles d'alcoolémie à Margarita


Notre inénarrable confrère et néanmoins ami nous indique que le quotidien Sol de Margarita (formidable source d'informations qui consiste en une feuille de chou principalement remplie de petites annonces et de réclames publicitaires) nous informe que les autorités locales ont décidé d'opérer des contrôles du taux d'alcoolémie au volant. Bien. Bonne chose. Surtout pour la police, qui pourra faire de substantiels bénéfices sur les étourdis qui ne se seront pas méfiés.
Ici, les contrôles routiers se nomment des alcabalas et sont le principal moyen qu'ont les policiers d'arrondir leurs fins de mois. C'est au point que bien des gardiens de la paix, le soir, une fois leur service terminé, ressortent pour mettre en place des contrôles sauvages afin de faire raquer le citoyen moyen, qui a toujours quelque chose à se reprocher, surtout dans un pays où il est presque impossible de se mettre en règle tant l'administration est pesante et inefficace.
Dans les faits, les barrages de police, même s'ils permettent d'appréhender de réels contrevenants, sont surtout efficaces pour repérer les individus susceptibles de cracher au bassinet. Une fois arrêtés sur le bord de la route, ceux-ci n'ont plus qu'à négocier pour éviter le séquestre du véhicule, une mesure généreusement pratiquée par les agents en cas de refus de coopérer et qui se solde généralement par des troubles à n'en plus finir pour récupérer le véhicule, où ce qu'il en restera d'ici là. Donc on parlemente, on explique, on marchande et au final on s'arrange en réglant ce que le policier nomme subtilement un regalo, c'est-à-dire un "cadeau", afin d'éviter des embrouilles bien plus problématiques, ce dont les deux parties sont pleinement conscientes.
Si toutes les classes sociales sont visées par le racketteur de la route, le prix du regalo sera bien entendu fixé selon les moyens – réels ou supposés – du pauvre mec arrêté. Pas besoin de préciser que les étrangers ont droit à un barême muy especial et fort privilégié par rapport au maçon qui rentre chez lui au volant de sa Malibu déglinguée.
Pour la petite histoire, il faut savoir que théoriquement, comme aux États-Unis, il est interdit de boire de l'alcool au Venezuela sur la voie publique. D'ailleurs, à Caracas, nombreux sont ceux qui ne s'y risqueraient pas. A Margarita, en revanche, le mode de vie plutôt décontracté des autochtones permet de se pinter la gueule sans souci sur le trottoir de la licorería du coin, bien souvent en compagnie de policiers qui viennent sans complexe y chercher les bières qu'ils siffleront au volant, quand ce n'est pas au guidon de leur moto, sans casque et avec une donzelle en selle.
Bref, on l'aura compris, l'opération anti-alcool au volant sera excellente pour renflouer les caisses de ces messieurs de la force publique, particulièrement dans ce pays où tout le monde s'envoie de la bière et du mauvais whisky à longueur de soirées et de week-end. Par contre, pour faire baisser le nombre d'alcooliques au mètre carré, il y aura encore bien du boulot...
Et pour ne pas terminer sur une note trop négative (certains s'en offusquent régulièrement), citons deux anecdotes qui font plaisir et nous réconcilient avec le mode de vie local:
- Lors d'une beuverie digne des plus remarquables soirées entre Polonais, un expat et sa famille se sont faits sermonner par des flicards qui pointaient aux abords d'El Agua. Devant l'état de Monsieur les policiers ont obligeamment insisté pour que Madame prenne le volant car il y avait des enfants en voiture et les badauds (fort nombreux) étaient déjà endeuillés pour eux... Le lendemain, la femme se renseigne auprès d'un autochtone pour savoir ce qui se passe au niveau légal lorsqu'il y a contrôle de police: amende, retrait de permis et tutti quanti. Rien, répond le Venez, normalement, les policiers donnent des aspirines au personnage imbibé et, au besoin, le ramènent chez lui pour qu'il n'y ait pas d'accident. Formidable pays où la sollicitude des habitants – flics compris – n'a souvent pas de limites!
- L'autre jour, une famille de Venez de Caracas arrive sur son lieu de résidence estivale au volant d'une Renault Logan. A bord du véhicule: 9 personnes (4 enfants, mais tout de même) avec poussettes et bagages, qui comprennent le nécessaire pour cuisiner, dormir et aller à la plage... Décidément, on ne cessera jamais de rigoler avec les autochtones. Ceci dit, les contrôles routiers sur la surcharge (éventuelle) des voitures risquent de pas mal rapporter...

3 commentaires:

philippe a dit…

cette personne est un imposteur.
il prend mon identité personnel: mon blog pour dire des aneries sur un pays et je suis poli.

philippe a dit…

POUR QUI TE PRENDS TU POUR CRITIQUER LES VENEZUELIENS ? J'AIMERAI BIEN TE CONNAÎTRE CAR TU AS L'AIR D'ÊTRE UN VRAI FAUX-CUL UN FRANCAIS QUOI ! PUTAIN LAISSEZ LES CONS EN FRANCE ,ALORS RENTRES CHEZ TOI ET ARRETES DE PRENDRE L'IDENTITE D'UN AUTRE.

philippe a dit…

POUR QUI TE PRENDS TU POUR CRITIQUER LES VENEZUELIENS ? J'AIMERAI BIEN TE CONNAÎTRE CAR TU AS L'AIR D'ÊTRE UN VRAI FAUX-CUL UN FRANCAIS QUOI ! PUTAIN LAISSEZ LES CONS EN FRANCE ,ALORS RENTRES CHEZ TOI ET ARRETES DE PRENDRE L'IDENTITE D'UN AUTRE.