vendredi 19 juin 2009

Clémentine au VENEZUELA

Alors voilà une jolie découverte bloguesque de notre inénarrable ami! Il s'agit des pérégrinations vénézuéliennes de la bonne et maligne Clémentine, et ça vaut son pesant de cacahuètes pour la toux. Petit florilège de bons mots:

«Décalage horaire : 5h30 heures en été, 4h30 heures en hiver (et oui, 30 mn de moins que le décalage standard pour la zone!)»
>A l'heure où je vous parle, il est ici 11h. 30 et à Paris 18h. Donc soit je calcule mal, soit j'ai raté un épisode, mais là, moi, je compte 6h. 30 de décalage...
«Sur l'année la température varie entre 13 et 27°C à Caracas, 21 et 33°C à Porlamar»
>Cette semaine, on oscille allègrement entre 33° et 37° à Margarita, et on n'est pas encore entrés dans l'été... Quand on sait que ça va plomber dans les 36° à 40° et des poussières, et qu'on ne descend quasi jamais en dessous de 27°, on se demande où la bonne Clémentine est allée planter son thermo...
«Pabellon criollo : Viande hâchée servie avec des plantis frites (bananes vertes) et avec des haricots noirs»
>Un pabellón sans riz ni arepa c'est assez folklorique... Quant à la viande, elle est effilée (mechada) et non pas hâchée. Les plantis, connais pas (sans doute veut-on parler du platano – en français banane plantain)... Les haricots, par contre, c'est tout juste, et ça se dit caraotas.
«Une chose est sûre, tous les Vénézuéliens ont en commun une passion pour la musique. Dans la rue, sur la plage, dans les restaurants, en soirée... vous ne pouvez pas le manquer! Les rythmes les plus écoutés et dansés sont les tambores, la salsa, le merengue et depuis peu, le reggaetton
>La donzelle n'a pas encore pigé que c'était pas la musique, qu'ils aimaient, mais le BRUIT. Pas pareil! Et pis au rayon des rythmes les plus subis, on peut sans autre indiquer le reggaeton à 90%. Pour le reste, elle n'a pas l'air de goûter le joropo ni la gaita, mais c'est vrai que c'est moins populaire dans les boîtes à touristes...
«Histoire: Le pays est exploré par Amerigo Vespucci et Alonso de Ojeda. Ils donneront au Vénézuela son nom : Venezziola ou petite Venise, pour la ressemblance des maisons sur pilotis du lac de Maracaïbo à la ville italienne. La conquête ne tarda pas. Venus convertir la population au catholicisme et rechercher les richesses du pays (dont les perles qui avaient été trouvées à Margarita), les Espagnols furent confrontés à la résistance des indiens et notamment à celle de Gauicaipuro le chef de la tribu Caribe qui fut finalement capturé en 1567.»
>Mais avant ça, ma petite dame, il y a eu les Allemands... Parce que le Venezuela, c'est quand même les Welser qui l'ont colonisé en premier, faudrait préciser, quand on se fend d'une (lourde) page d'histoire...
«Visa: Aucun visa n'est nécessaire pour un séjour inférieur à 3 mois. Pour un séjour de durée supérieure, il vous faudra demander un visa à la section "consular" de l'Ambassade du Vénézuela en France.»
>Intéressant d'apprendre qu'il ne faut pas de visa pour le Venezuela... Pour ceux qui chercheraient tout de même midi à quatorze heure, sachez que la carte touristique remise dans l'avion EST un visa! C'est un visa simplifié pour faciliter l'accès au pays à certains ressortissants et il n'est disponible qu'avec l'entrée en avion. C'est d'ailleurs pour ça qu'une arrivée par terre ou par mer nécessitera un "vrai" visa consulaire.
«ça c'est pour les motos et les scooters, scooters que je n'ai jamais vus d'ailleurs. »
>Jamais vu de scooter au Venezuela ??? Eh ben dites donc, c'est les Chinois qui vont être contents de l'apprendre...
«Et d'autres part parce qu'il est assez fréquent que les personnes sur les belles motos se fassent courser en ville pour se la faire dérober... »
>Ouais, c'est vrai, on voit fréquemment ce genre de rodéos dans les rues de Porlamar... Et les mecs sont balaises, parce que pour rattraper une moto dans le trafic, bonjour le slalom!
«Mauvais plan donc! (Ceci dit, j'ai vu un reportage où le guide prenait une moto... Conduite par un local!
>Donc, se balader avec un "local" c'est carrément le truc inimaginablement craignos... Alors surtout: NE VOUS BALADEZ QU'AVEC DES ALLEMANDS EN SHORTS, au minimum!
«Il est toujours bon de laisser un pourboire. Certains restaurants rajoutent d'office 10% de service.»
>Effectivement, au Venezuela le service n'étant pas compris, il est TOUJOURS rajouté sur l'addition.
«La plupart des taxis n'ont pas de compteur»
>Perso, je n'ai JAMAIS vu un compteur dans un taco, tout au moins à Margarita. Mais je suis mauvaise langue...
«évitez également de prendre des glaçons (prononcer le mot magique "sin hielo") à moins d'être sûrs qu'ils ont été faits à partir d'eau potable. »
>Cool! Sûr que ça va être magique, les cocktails à température ambiante...
«La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire»
>Ah bon? Première nouvelle... Faudra que je dise ça à la famille et aux potes qui viennent me visiter chaque année sans leur précieux carnet, ça va les faire marrer!
«Vous avez du entendre parler du change parallèle qui existe au Vénézuela. En fait, le cours du change officiel à été bloqué ou bien est contrôlé (ça dépend des fois) pour ne pas que le bolivar s'effondre.»
>Oui, ça dépend des fois... et de l'âge du capitaine, et de si Chavez a le rhum des foins... Donc, ça bloque ou ça débloque!

En tout cas, comme notre ami, moi j'aime beaucoup, le site de Clémentine. Beaucoup d'informations non vérifiées et vieillotes, du vécu bien touristeux comme on l'aime. Le seul défaut, c'est qu'à force de se bidonner, on en a mal au ventre.
Allez, suerte quand même et sans rancune.

lundi 6 avril 2009

Aéroport de Caracas


L'aéroport international de Maiquetía, à Caracas, n'est pas un modèle d'accueil au Venezuela, c'est le moins qu'on puisse dire, mais c'est pas propre à l'aéroport, c'est comme partout au pays: pas de service et des gens qui vous font la gueule, probablement parce qu'ils doivent bosser!

Précautions:
Eh oui, pas de miracle, comme partout au Venezuela, là aussi, les arnaques sont monnaie courante. Pas besoin de préciser, donc, qu'il faut être prudent dans ses paiements, en particulier avec sa carte de crédit, que, soit dit en passant, il faut vraiment être débile pour utiliser vu qu'elle débitera les bolivars au taux officiel, ce qui fait perdre la bagatelle de la moitié du pouvoir d'achat... C'est vous qui voyez!
Installations:
Tout nouveau tout beau, y a maintenant un passage qui relie les deux aéroports, le national et l'international, on n'est donc plus obligés de se farcir au pas de course les 500 mètres qui séparent les deux sous un cagnard d'enfer et la pollution bienveillante. Evidemment, faut toujours se taper les valises, à moins que... paragraphe suivant (z'avez vu comme c'est bien amené ?)
Porteurs:
Là, encore une fois, c'est vous qui voyez... Théoriquement, y a un tarif de base, qui est de 10'000 bolos pour la traversée (500 mètres, donc), et comme le salaire moyen est de 3000 bs de l'heure en moyenne (c'est lui qui le dit, j'ai pas vérifié), ça fait plus de trois heures de boulot pour 500 mètres à pied; même une limace autochtone anémique et desséchée doit pas aller beaucoup plus lentement que ça... En tout cas, question revenu, c'est pas mal pour un glandu qui se gauffre entre 20 et 30 gugus par jour ! A part ça, faut pas vous leurrer, avec vos trois mots d'espingouin, votre joli teint rosacé, votre front en sueur et vos fringues fripées, vous aurez de toute façon droit à un prix d'ami, et les amis sont chers, comme chacun sait.
Accompagnateurs:
Comme tout se paie, dans la vie, il est certain que vous n'allez pas faire d'économies en prenant un de ces gentils et désintéressés «accompagnateurs» qui vous alpagueront dès votre passage de la porte coulissante. Aimables, souriants, ils vont vous aider à trouver une correspondance, à changer du fric au black, à trouver un taxi et beaucoup plus si entente. Tout est gagnant pour le bonhomme: les commissions de toutes sortes, la majoration des prix au passage (ils vont se gêner !), la main baladeuse en cadeau si vous avez le malheur de tourner la tête du mauvais côté, plus, bien entendu, la salaire que vous allez leur payer, qui sera en rapport avec votre totale méconnaissance du pays, du taux de change, des habitudes et de la langue.  Et pis comme il fera la gueule s'il n'obtient pas assez à son idée, vous allez vous fendre d'un petit bonus bien mérité...
Change:
Il va de soi que les crétins des Alpes qui vivent ici selon le taux de change officiel n'ont pas inventé l'eau tiède... Le dollar, il se change à 2150, taux bloqué par El Señor Presidente, mais dans la vraie vie, celle de la rue, il vaut dans les 5500 à ce jour (euro officiel dans les 2800 et blacky: quasi 7000). Calculez vous-même! Les risques de changer au black sont comme partout, faut éviter de faire n'importe quoi n'importe comment. Pour ceux qui se font avoir parce qu'ils entrent dans une arrière d'officine lugubre et mal éclairée, ou ceux qui savent pas compter la monnaie qu'ils reçoivent en échange de leurs dollars, bien fait pour leur gueule ! Qu'ils aillent voir à la Gare de Lyon comment ça marche avant de prendre l'avion pour les tropiques... 
Pour un bon indice du prix au black, qui évolue constamment, on vous recommande ce site, ou celui-ci, ou encore celui-là. A savoir que ce taux «officiellement» black est celui qui se pratique chez les investisseurs étrangers qui bricolent avec des devises, mais dans la rue, on n'obtiendra jamais ça... A Caracas, où le taux est meilleur qu'à Margarita, on peut enlever 200 ou 300 bolos sur ce taux idyllique, et 500 ou 600 pour Margarita.  Quant au bolivar dit «fort», il faut retrancher trois «0» au bolo normal pour l'avoir, mais il n'y a que les idiots qui n'ont pas encore compris qu'une dévaluation digne des chutes d'Iguaçu allait leur tomber sur la trogne qui l'utilisent. Pour les autres, ils ont pigé depuis belle lurette qu'il valait mieux garder ses bonnes vieilles références...
Taxes:
En partant, y aura des taxes, de plus en plus chères, vous verrez bien, démerdez-vous on n'est pas l'Armée du Salut.

Hasta luego et good luck.

mardi 10 février 2009

Un lecteur me pose des questions

Bonjour Io-io,
Voici mes ch'tites réponses, mais y peut y avoir de légères lacunes, mais je faire au mieux.

- Connaissez vous quelles sont les procédures légales à suivre pour les étrangers pour s'y installer à long terme ?
>Les ambassades ne te vendront que des visas, qui sont par définition temporaires, qu'ils soient émis au Canada au Panama ou au Kamtchatka. La loi, c'est un Transeúnte par an renouvelable 4 fois; après c'est la résidouille. En théorie du moins. Par conséquent, mieux vaudra entamer des démarches légales, c'est-à-dire se pointer à l'ONIDEX de Caracas, faire des plombes de queue et s'entendre dire que désolé, mais y a pas ! Au final, tu feras comme tout le monde: t'achèteras une "Résidence" – bricolée par un quelconque contact qui fera propre sur lui –, qui sera légale, te coûtera 5 millions de bolos au taux du jour (plus ou moins 1000$ US) et ne sera pas inscrite dans le système. Et pis au premier contrôle sérieux (de plus en plus nombreux aux aéroports), crac dedans! Tu finiras au gnouf ou, au mieux, en voiture Simone pour la Transylvanie et sans toucher de prime en passant par le Start. Good luck. Reste l'astuce du tampon "entrée-sortie" à l'aéroport, qui te redonne un droit de résidence touristique de 3 mois, mais qui coûte 300'000 bolos chaque fois et qui reste "limite" vu que le séjour total dans le pays sera de toute façon dépassé; un tâtillon ne manquera pas de te le faire remarquer à coup de bakchich.
- Comment c'est le niveau de la vie en général sur l'île et surtout comment un étranger puisse s'adapter à long terme ?
>Ici comme partout, un étranger puisse s'adapter avec un minimum d'efforts personnels, mais il faudra qu'il accepte les coupures de courants, le rationnement d'eau, les voleurs et les menteurs, le bruit, la saleté et l'inefficacité. Sinon, le reste, ça va.
- Je parle le roumain, le français et l'anglais et..sûrement, en quelques mois je me débrouillerai apprendre un peu d'espagnole aussi
>Cool, un expat de plus qui vient sans l'espingouin... Arnaques et profit en vue, ça va rigoler au pays!
- Quelles sont les démarches pour acheter une propriété (maison, appartement):
>NE PAS s'enregistrer auprès du fisc et du cadastre vénézueliens, il sera toujours temps de le faire au moment de la revente du bien immobilier. Sinon, comme partout, ils t'ont dans le colimateur (visite surprise de la flicaille pas exclue sous quelque prétexte financièrement exploitable) et accessoirement, ça douille en impôts! Evite toute agence immo, c'est des escrocs et ils vendent ce qui n'est pas parti par le bouche à oreille, le moyen le plus adapté à la mentalité locale. Attention aux avocats, tous véreux, et à la notaria, le plus souvent de mèche avec ces derniers.
- Un étranger, s'il a besoin d'un crédit hypothécaire au Venézuela, peut-il l'obtenir sur place avec les banques locales ? 
>Non, si t'as pas de tunes, reste chez toi. Conseil d'ami.
- Le coût d'une assurance maison ? 
>Evite un max les assurances; plus qu'ailleurs, au moment de rembourser les dégâts tu pigeras pourquoi. Pour la maison, le mieux est encore le Rottweiler; ça bouffe un peu de pain, mais ça tombe pas en panne à la moindre coupure de courant et surtout les autochtones paniquent à la vue d'un simple bichon. Donc effet garanti. Pour la bagnole, le mieux est de parler la langue... et de savoir s'en servir!
- Peut-on apporter notre voiture avec nous ? 
>Sans problème, suffit de la foutre dans un container. Mais après, faut savoir: l'importation de toute voiture d'occasion est prohibée dans le pays, sauf si t'es déjà Résident et que tu as officiellement passé au moins 10 mois à l'étranger. Du neuf, on peut faire venir, mais faudra payer les taxes comme une importation normale, et ça crache. Mais si tu veux vraiment venir avec ta Traban, no probs: t'as le choix à la rentrer comme touriste, valable trois mois, pis après de te démerder de la faire "injecter" dans le système par un bon contact. Sinon, tu peux le faire légalement en utilisant le quota de chaque Résident qui revient au pays et qui peut prendre avec lui UN véhicule usagé. Tampons et tout le bataclan, mais en trouvant une poire qui joue le jeu, ça le fera. Après, faudra l'immatriculer, et ça c'est encore un autre morcif! Dans l'île, le régime "puerto libre" fait que si tu as des plaques locales tu pourras pas revendre ta chiotte d'ici 3 ans et qu'il faudra la faire pointer tous les ans pour prouver qu'elle n'est pas sortie de l'île. Le mieux, bien sûr, ce sera de mettre des plaques "nationales".
-L'état générale du système routier sur l'île ? 
>Ouaaahhh, la méchante blague !
- Le système judiciaire et bureaucratique, police, etc ? est-il juste ou corrompu ? 
>Oui, on peut beaucoup dans la légalité, mais faut quand même avouer que plus corrompu qu'ici, c'est dur à trouver...
- La sécurité en général sur l'île (pour les etrangers) ? 
>A part les séquestres express, les vols à l'arraché, les visites impromptues de domicile, les escroqueries à la carte de crédit, les vols à l'opportunisme, à l'astuce et autres rigoleries, c'est plutôt pépère.
J'espère avoir répondu à tes questions, mais le mieux c'est encore que tu te fendes d'un bifton d'avion pour venir voir sur place. Je sais bien qu'on est au pays des feignasses, mais faudrait pas trop pousser mémé dans les orties...
Allez, salut chez toi et force pas trop sur la gnôle, because c'est pas ici que tu décrocheras.

PS
Je sais pas vous, mais moi je trouve que Notre ami s'est bien amélioré... Moins de salades... Comme quoi le pastiche a parfois du bon: ça pousse à enfiler 7 fois ses doigts dans le clavier avant de raconter des bobards, sous peine de se faire brocarder par un imbécile aux aguets...

samedi 7 février 2009

Enmienda, les Vénézueliens aux urnes

Fut un temps ou quelque gouailleuse belge entonnait un ineffable "j'voudrais bien-ouin-ouin-ouin... mais j'peux point-ouint-ouint-ouint"...
Ceci pour dire que là, non vraiment, le Pasticheur de ces dames jette l'éponge... Y a quand même une limite à ce qui est publiable ou non, même sous forme de billevesées abyssales, d'aberrations rigolardeuses et de calembredaines saucissonesques... 
Le SI, le NO, le fonds et la faurme, les fôtes d'orthografes et de sintakse en sus, laisseraient pantois n'importe quel accrobate liryque un tant soit peux conserné par la sémantique et désireut, même furtivemant, de laisser un message intailligible à les ceusses que la situation politique vénézuélienne interpèle.
Dontte akte et bon week.
PS
Ceux qui n'ont pas suivi n'ont qu'à se ressourcer le bulbe à l'incomparable billet de notre concurrent et néanmoins ami Joe-Les-Babouches.

jeudi 5 février 2009

Carnaval et Semana Santa à Margarita


Le carnaval, comme tous les ans à Margarita, se rapprochera plus d'un rassemblement de pingouins endimanchés que d'un élan festif type Rio de Janeiro. C'est qu'ici, dans la fête comme dans tout le reste, on est au royaume de l'à-peu près, au pays des glandus et des gougniaffiers. Le résultat est un mélange dilettante de costumes mal cousus, de chars bricolés à la mords-moi l'nœud, de fanfares qui jouent aussi juste qu'un troupeau de bisons est leste et gracieux. Les petits majorettes lâchent maladroitement leur bâton à tous les coins de rue, les cuivres rivalisent d'agressivité avec les alarmes auto et les décors en papier mâché se font la malle au moindre souffle... Mais les gens sont contents, la bière coule à flots – comme le reste du temps d'ailleurs – et le climat est généreux. Ceci étant, le touriste qui débarque là au milieu risque d'être assez surpris par le niveau de la prestation, qui ferait bien piètre figure face aux réjouissances sylvestres de Moche-les-Grands-Clapiers !
Bien sûr, toute l'île participe à l'événement mais il n'existe pas de carnaval centralisé, juste une mosaïque de fiestas locales dont celle de la Blanquilla, qui est la plus réputée (contrairement à ce que prétendent certains de ceux qui ne sortent guère de leur espace protégé). Là, une escouade de zozos peinturlurés défilent à la nuit tombée devant un parterre d'imbibés et de familles qui promènent leurs asticots en pissant sous la lune. Les bouchons automobiles et les fritures pas fraîches engazent les narines, les klaxons, les alarmes et les dissonances fanfareuses vrillent les tympans, tandis que la caravane passe avec sa tripotée de chars décorés aux couleurs de la bière Polar et de gamines qui lèvent bien haut les cuisses pour au cas où on n'aurait pas encore pigé que putain elles sont bonnes dans ce pays!

Bon séjour quand même et crachez pas trop dans la soupe, ça fait des envieux.

jeudi 22 janvier 2009

Un site internet sur le Venezuela

http://www.venezuelagogos.com
Spécialisé dans l'immobilier cher, la vente de tout ce qui se vend et des infos touristiques très intéressées.


Venez nous voir au Venezuela, vous serez sacrément surpris! ____________________________________
Le Venezuela est un pays de voleurs et de menteurs comme vous n'en avez jamais même rêvé et qui saura vous étonner avec ses plages de sable fin rebondies de papiers gras, de boîtes de bière et de chiens galeux. Mais les paysages sont assez jolis, dans l'ensemble, une fois le rideau de crasse écarté! Voyagez et découvrez des possibilités de tourisme que seul le Venezuela peut offrir: explosions assourdissantes de pétards toute l'année, auto-radios à décibels surboostés, trottoirs et routes défoncés, arnaques à la carte de crédit garanties, population fainéante et opportuniste, rayons de magasins désespérément vides, coupures d'électricité quotidiennes, flotte rationnée, bière fadasse, corruption omniprésente, inflation maximaliste, politique dictatoriale au goût du jour, culture niveau fixe-chaussettes, enlèvement express assez probable en cas de sortie nocturne, contrôles de police routiers réguliers, personnel hôtelier antipathique, services inexistants, etc.
Bien sûr, dans nos pages nous prenons soin de ne vous montrer que les jolies photos qui donnent envie et on cache soigneusement la merde au chat sous le tapis. Nos conseils pratiques sont toujours intéressés et même si on vous souhaite d'apprécier votre voyage on espère surtout que vous lâcherez un max de pépettes en euros pour pouvoir se les goinfrer au marché noir. Dans la partie Immobilier, vous trouverez les produits qui nous rapportent le plus et qu'on va tenter de vous refiler aussi cher que possible, vu que c'est notre but au départ. Dans le même ordre d'idées, vous pourrez acquérir des bateaux et tout ce qui est bien dispendieux. Allez, bienvenue chez nous. On vous aime déjà!