lundi 6 avril 2009

Aéroport de Caracas


L'aéroport international de Maiquetía, à Caracas, n'est pas un modèle d'accueil au Venezuela, c'est le moins qu'on puisse dire, mais c'est pas propre à l'aéroport, c'est comme partout au pays: pas de service et des gens qui vous font la gueule, probablement parce qu'ils doivent bosser!

Précautions:
Eh oui, pas de miracle, comme partout au Venezuela, là aussi, les arnaques sont monnaie courante. Pas besoin de préciser, donc, qu'il faut être prudent dans ses paiements, en particulier avec sa carte de crédit, que, soit dit en passant, il faut vraiment être débile pour utiliser vu qu'elle débitera les bolivars au taux officiel, ce qui fait perdre la bagatelle de la moitié du pouvoir d'achat... C'est vous qui voyez!
Installations:
Tout nouveau tout beau, y a maintenant un passage qui relie les deux aéroports, le national et l'international, on n'est donc plus obligés de se farcir au pas de course les 500 mètres qui séparent les deux sous un cagnard d'enfer et la pollution bienveillante. Evidemment, faut toujours se taper les valises, à moins que... paragraphe suivant (z'avez vu comme c'est bien amené ?)
Porteurs:
Là, encore une fois, c'est vous qui voyez... Théoriquement, y a un tarif de base, qui est de 10'000 bolos pour la traversée (500 mètres, donc), et comme le salaire moyen est de 3000 bs de l'heure en moyenne (c'est lui qui le dit, j'ai pas vérifié), ça fait plus de trois heures de boulot pour 500 mètres à pied; même une limace autochtone anémique et desséchée doit pas aller beaucoup plus lentement que ça... En tout cas, question revenu, c'est pas mal pour un glandu qui se gauffre entre 20 et 30 gugus par jour ! A part ça, faut pas vous leurrer, avec vos trois mots d'espingouin, votre joli teint rosacé, votre front en sueur et vos fringues fripées, vous aurez de toute façon droit à un prix d'ami, et les amis sont chers, comme chacun sait.
Accompagnateurs:
Comme tout se paie, dans la vie, il est certain que vous n'allez pas faire d'économies en prenant un de ces gentils et désintéressés «accompagnateurs» qui vous alpagueront dès votre passage de la porte coulissante. Aimables, souriants, ils vont vous aider à trouver une correspondance, à changer du fric au black, à trouver un taxi et beaucoup plus si entente. Tout est gagnant pour le bonhomme: les commissions de toutes sortes, la majoration des prix au passage (ils vont se gêner !), la main baladeuse en cadeau si vous avez le malheur de tourner la tête du mauvais côté, plus, bien entendu, la salaire que vous allez leur payer, qui sera en rapport avec votre totale méconnaissance du pays, du taux de change, des habitudes et de la langue.  Et pis comme il fera la gueule s'il n'obtient pas assez à son idée, vous allez vous fendre d'un petit bonus bien mérité...
Change:
Il va de soi que les crétins des Alpes qui vivent ici selon le taux de change officiel n'ont pas inventé l'eau tiède... Le dollar, il se change à 2150, taux bloqué par El Señor Presidente, mais dans la vraie vie, celle de la rue, il vaut dans les 5500 à ce jour (euro officiel dans les 2800 et blacky: quasi 7000). Calculez vous-même! Les risques de changer au black sont comme partout, faut éviter de faire n'importe quoi n'importe comment. Pour ceux qui se font avoir parce qu'ils entrent dans une arrière d'officine lugubre et mal éclairée, ou ceux qui savent pas compter la monnaie qu'ils reçoivent en échange de leurs dollars, bien fait pour leur gueule ! Qu'ils aillent voir à la Gare de Lyon comment ça marche avant de prendre l'avion pour les tropiques... 
Pour un bon indice du prix au black, qui évolue constamment, on vous recommande ce site, ou celui-ci, ou encore celui-là. A savoir que ce taux «officiellement» black est celui qui se pratique chez les investisseurs étrangers qui bricolent avec des devises, mais dans la rue, on n'obtiendra jamais ça... A Caracas, où le taux est meilleur qu'à Margarita, on peut enlever 200 ou 300 bolos sur ce taux idyllique, et 500 ou 600 pour Margarita.  Quant au bolivar dit «fort», il faut retrancher trois «0» au bolo normal pour l'avoir, mais il n'y a que les idiots qui n'ont pas encore compris qu'une dévaluation digne des chutes d'Iguaçu allait leur tomber sur la trogne qui l'utilisent. Pour les autres, ils ont pigé depuis belle lurette qu'il valait mieux garder ses bonnes vieilles références...
Taxes:
En partant, y aura des taxes, de plus en plus chères, vous verrez bien, démerdez-vous on n'est pas l'Armée du Salut.

Hasta luego et good luck.